Page 75 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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IL EST TEMPS QUE LE TABAGISME FASSE L’OBJET DE LA MEME
PRISE EN CHARGE QUE LES AUTRES FACTEURS DE RISQUE
CARDIOVASCULAIRES
NOUHA AYADI, RANIA HAMMAMI, SALMA CHARFEDDINE, FETEN TRIKI, LEILA ABID,
SAMIR KAMMOUN
SERVICE DE CARDIOLOGIE CHU HEDI CHAKER SFAX
SERVICE DE CARDIOLOGIE CHU HEDI CHAKER SFAX
Introduction Fumer est nocif pour le cœur et la circulation. La poursuite du tabac
chez le coronarien est un élément de mauvais pronostic. Le sevrage tabagique
bénéficie du meilleur rapport coût/efficacité en prévention primaire et secondaire
Les objectifs : évaluer le comportement du tabagique après un syndrome coronarien
aigu sans sus décalage de ST (SCA ST -) et identifier l’impact du sevrage sur
l’évolution et le pronostic.
Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude analytique des dossiers des 250
patients hospitalisés entre Aout 2013 et Juillet 2014 et suivis jusqu’au Mars 2015 dans
le service de cardiologie du CHU Hédi Chaker à Sfax pour SCA ST -
Résultats : Dans notre population, un tabagisme actif était noté dans 52% des cas
avec une forte dépendance. 82% des patients ont arrêtés le tabagisme immédiatement
après le SCA ST. Mais 55% entre eux ont réussi sûrement un sevrage tabagique. La
reprise du tabagisme était maximale au cours du premier mois 62,8% et minimale au
bout de 5 à 6 mois 5,71%. Dans notre série, le statut tabac initial n'influence pas la
survenue des évènements cardio-vasculaires majeurs MACE. Par contre, on
remarque une différence significative dans la survenue de MACE selon le sevrage
tabagique après le SCA ST- et que la poursuite de tabagisme après SCA est impliquée
dans la survenue des MACE. En représentant les différents MACE selon le sevrage
tabagique, on remarque une corrélation significative pour tous les évènements. Le
sevrage du tabagisme réduit le risque de ré hospitalisation mais aussi son délai qui est
de jours 74 jours chez les patients sevrés de tabac, et de 28 jours chez les patients
non sevrés avec une différence significative.
Conclusion : Nos résultats montrent que le fait de cesser de fumer après un syndrome
coronarien peut avoir des effets bénéfiques importants sur les événements cliniques
pendant le suivi à long terme malgré ce taux de sevrage est faible.
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