Page 79 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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ÉVALUATION DES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LES PATIENTS
ATTEINTS DE CANCER BRONCHO-PULMONAIRE : QUELS OUTILS ?
I BADRI, N. MOUSSA, N.AYADI, W. FEKI, N. BAHLOUL, A. KOTTI, W. KETATA, S. MSAED,
WK.REKIK, H.AYADI, I.YENGUI, S.KAMMOUN
SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HEDICHAKER SFAX
Introduction : Les troubles du sommeil chez les patients porteurs de cancer ont fait
l’objet de nombreuses études. L’évaluation de la qualité du sommeil a été réalisée par
différents outils : questionnaires, actimétrie, polysomnographie. L’objectif est d’évaluer
la prévalence de ces troubles chez les patients porteurs de CBP par l’utilisation de
différents questionnaires ainsi que leurs répercussions sur la qualité de vie.
Patients et méthodes : Etude prospective, menée de juillet 2016 au juin 2017, au
service de pneumologie de Sfax, chez des patients atteints d’un CNPC au stade IIIB
et IV. Etaient exclus les patients ayant des antécédents psychiatriques. La qualité du
sommeil était évaluée par l’Index de Qualité du Sommeil de Pittsburgh (PSQI) et par
l’index de sévérité de l’insomnie (ISI), la qualité de vie par le questionnaire (EROTEC
QLQ-C30) et les troubles anxiodépressifs par le score HAD. Un score ISI > 14 définit
une insomnie modérée ou sévère.
Résultats : Il s’agissait de 80 patients (76 hommes et 4 femmes) d’âge moyen 61 ans.
Quatre-vingt quinze pourcent des patients étaient tabagiques actifs avec une
consommation moyenne de 62 PA. Le CBP était classé stades IIIB (35%) et stade IV
(65%). Une chimiothérapie palliative était indiquée chez 76% des patients. Les dérivés
morphiniques étaient prescrits dans 40% des cas avec une dose moyenne de 46 mg.
Soixante et un de nos patients avaient des troubles du sommeil (score de PSQI plus
de 5) et 38% ayant un problème d’insomnie modéré à sévère en utilisant l’index de
sévérité de l’insomnie. La qualité de la vie était plus détériorée chez ces patients ayant
une insomnie modéré à sévère (38%). Quatre-vingt pourcent des patients souffrant
de troubles du sommeil avaient un score HAD>13. En se basant sur l’index de
sévérité de l’insomnie, Il existait une corrélation statiquement significative entre les
troubles de sommeil et l’altération de la qualité de vie (p=0.005) ainsi la présence de
dépression (p=0.003). Cependant, en utilisant le score PSQI, une corrélation était
constatée la présence de problèmes de sommeil et l’existence de troubles anxio-
dépressifs (p=0.008) mais non pas avec l’altération de la qualité de vie (p=0.04).
Conclusion : Les troubles du sommeil sont fréquents chez les patients atteints de CBP
donc il faut les rechercher systématiquement. Ces troubles sont responsables d’une
altération de la qualité de vie de ces patients. Une prise en charge adéquate de ces
troubles parait indispensable et elle doit faire partie intégrante du traitement du CBP.
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