Page 84 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               LA VENTILATION NON INVASIVE DANS UN SERVICE DE
               PNEUMOLOGIE : INDICATIONS ET EFFICACITE

               BEJAR D, AOUADI S, GHARSALLI H, HSINET J, MÂALEJ S,  DOUIK EL GHARBI L

               SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE D. HÔPITAL A. MAMI, ARIANA.



               Introduction : La ventilation non invasive (VNI) s’est progressivement et largement
               imposée au cours des vingt dernières années grâce à plusieurs études qui ont
               démontrés son efficacité. Son indication est devenue plus large, englobant les
               décompensations de pathologies respiratoires et cardiaques chroniques, mais aussi
               les insuffisances respiratoires aigue sur poumon sain.

               Buts : Dégager les principales indications de la VNI dans un service de pneumologie
               et évaluer son efficacité dans les différentes formes d’insuffisance respiratoire aigue.


               Matériel et Méthodes : Etude rétrospective portant sur 70 patients hospitalisés pour
               insuffisance respiratoire aigüe (IRA) au service de pneumologie du Pavillon D de
               l’hôpital A. Mami entre 2011 et 2016 et ayant nécessité une VNI.

               Résultats : L’âge moyen était de 64 ans (25-85 ans). Il existait une prédominance

               féminine (52 femmes et 18 hommes). Le tabagisme était retrouvé chez 20 patients.
               Les pathologies respiratoires  étaient dominées par le syndrome d’obésité-
               hypoventilation (31%), la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) (30%)
               et les dilatations des bronches (DDB) (23%). Cinquante-sept pourcent des patients
               étaient au stade d’insuffisance respiratoire chronique. Les indications de la VNI étaient
               la décompensation d’une pathologie respiratoire chronique (54%), l’hypoventilation
               alvéolaire (30%), les insuffisances respiratoires de novo (sur poumon sain) (12%) et
               l’œdème aigu du poumon (4%).   La durée moyenne d’utilisation de la VNI était de 9
               jours. Un transfert en réanimation était nécessaire dans 41% des cas. Cinq patients
               (7%) ont nécessité une intubation. Le taux de mortalité était de 16%. La mortalité était
               associée à une durée d’utilisation de la VNI supérieure à 5 jours (p=0,04) et à un séjour
               en unité de soins intensifs (p=0.05).


               Conclusion : Chez des patients bien sélectionnés, la VNI permet de réduire le recours
               à l’intubation endotrachéale, la durée d’hospitalisation ainsi que la   mortalité
               hospitalière.

















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