Page 81 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
P. 81
XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
CO12
L’ATTEINTE GANGLIONNAIRE MEDIASTINALE AU STADE
LOCALEMENT AVANCE IIIA DU CANCER BRONCHOPULMONAIRE :
EST CE UN FACTEUR DE MAUVAIS PRONOSTIC ?
BELLOUMI N, BDIRA B, BACHOUCH I, BRAHAM Y, CHERMITI BEN ABDALLAH F,
FENNICHE S.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON 4 HOPITAL A MAMI ARIANA
A un stade localement avancé du cancer broncho-pulmonaire(CBP), certains éléments
cliniques sont considérés prédictifs de mauvais pronostic, du moment où la résécabilité
de la tumeur devient moins évidente.
Le but de cette étude est de comparer les aspects cliniques, histologiques et evolutives
des patients porteurs de CBP au stade localement avancé IIIA selon le statut de
l’atteinte ganglionnaire médiastinale.
Dans cette étude rétrospective, on a colligé les dossiers de patients suivis entre Juin
2014 et Juin 2016 pour CBP au stade IIIA, ayant un bilan d’extension complet. On a
individualisé deux groupes : G1 ayant une atteinte ganglionnaire médiastinale cN2, et
G2 avec chaines ganglionnaires médiastinales indemnes. On a colligé 48 patients de
sexe masculin. L’age moyen est de 61 ans. 22 patients étaient tabagiques actifs, 28
patients tabagiques sevrés et 2 patients non tabagiques. L’intoxication moyenne était
de 46 PA. La confirmation histologique a été obtenue dans un délai moyen de 42 jours
par rapport à la 1e radio du thorax pathologique. La confirmation histologique a été
obtenue par la biopsie bronchique pour 28 cas, la biopsie scannoguidée pour 12
patients et par biopsie chirurgicale pour 8 patients. Le type histologique prédominant
était l’adénocarcinome (46%). La chirurgie a visée curative a été proposée pour 18
patients (37.5%), la radio-chimiotherapie à visée curative pour 12 patients (25%), la
chimiotherapie neoadjuvante pour 6 patients (12.5%), la chimiotherapie seule pour 4
patients (8%) et la radiotherapie seule pour 2 patients. L’atteinte ganglionnaire
médiastinale pour les patients G1 était mono-site dans 77% des cas. En comparant
les deux groupes G1 et G2, on trouve une un délai moyen de confirmation histologique
plus court pour G1 (32 jours VS 52 jours), un recours moins fréquent à la biopsie
chirurgicale, une plus grande proportion de patients operés et une survie moyenne
plus prolongée (304 jours VS 452 jours)
Une atteinte ganglionnaire médiastinale en mono-site ne présenterait pas un facteur
de mauvais pronostic ni un facteur limitant des options thérapeutiques proposées.
76