Page 73 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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INFLUENCE DE LA DEPENDANCE TABAGIQUE ET DES TROUBLES
ANXIO-DEPRESSIFS SUR LA MOTIVATION DU SEVRAGE
TABAGIQUE CHEZ LE PERSONNEL MEDICAL ET PARAMEDICAL
E GUERMAZI, F YANGUI, M TRIKI, M ABOUDA, MR CHARFI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE. HOPITAL DES FSI. LA MARSA. TUNISIE
Introduction :
Le tabagisme est un problème majeur de santé publique, responsable d’une lourde
morbi-mortalité. Les consultations d’aide au sevrage tabagique constituent un élément
important dans la lutte contre le tabagisme. Il est indispensable d’évaluer la motivation
au sevrage tabagique et de déterminer les facteurs influençant cette attitude pour
garantir la réussite du sevrage.
But
Préciser l’influence de la dépendance tabagique et des troubles anxio-dépressifs sur
la motivation pour le sevrage tabagique chez le personnel médical et paramédical.
Patients et méthodes
Enquête transversale menée à l’hôpital des forces de sécurité intérieure entre Janvier
et Mars 2017. Un questionnaire formé de 7 questions associé aux tests de Fagerström,
de Richmond et d'Hospital anxiety and depression scale (HAD) ont été délivré au
personnel médical et paramédical tabagiques. Les sujets ont été divisés en deux
groupes. Le G1 : Les sujets ayant une bonne motivation pour le sevrage tabagique
(score Richmond ≥ 8) et le G2 : Les sujets ayant une faible motivation pour le sevrage
tabagique (score Richmond < 8).
Résultats
Au total, 50 personnels (28 médicaux et 22 paramédicaux) ont répondu au
questionnaires. Une faible motivation au sevrage tabagique a été trouvé chez 44 sujets
(88%). Il n'y avait pas de différence en ce qui concerne l'âge et l'intensité de
l'intoxication tabagique entre les deux groupes. L’âge moyen de consommation de la
première cigarette était précoce à 18 ans dans les deux groupes. Le score moyen de
Fagerström a été de 3 pour les patients du G1 et de 8 pour ceux du G2 (p=0,001). Une
dépendance modérée à forte à la nicotine a été plus élevée chez les sujets du G2 (24
patients vs 0 patients, p= 0,07). Une dépendance absente ou faible a été plus élevée
dans le G1 (6 patients vs 20 patients, p=0,07). Le score HAD a été de 7 pour les
patients du G1 et de 12 pour ceux du G2 (p=0,001). Une anxiété manifeste a été
observée chez 59% des patients de G2 et une dépression sévère chez 27,2% de ces
patients.
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