Page 134 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               EVALUATION DE LA TOLERANCE DU TRAITEMENT DE 2EME LIGNE
               AU COURS DE LA TUBERCULOSE MULTIRESISTANTE

               BEN MANSOUR.A , DAGHFOUS.H, BEN SAAD.S, KALLEL.N, TRITAR.F

               SERVICE PNEUMOLOGIE C , HOPITAL ABDERRAHMAN MAMI ARIANA



               Introduction Les effets secondaires liés au traitement de 2ème ligne au cours de la
               tuberculose multirésistante (TB-MR)  sont fréquents, sont maximales au cours des
               premiers  mois du traitement et dépendent  fortement de la posologie utilisée. Ils
               peuvent être sévères et nécessitent l’adjonction de traitements complémentaires
               symptomatiques et parfois la modification du régime thérapeutique.

               But   Evaluer la fréquence, la nature des différents effets secondaires liés aux
               traitement antituberculeux de 2ème  ligne et leurs prise en charge.


               Patients et méthodes Etude rétrospective (2001- 2017) menée sur dossiers de patients
               pris en charge pour TB-MR au service de pneumologie « C », hôpital Abderrahmane
               Mami de l’Ariana (centre référents de prise en charge de la TB-MR en Tunisie). Tous
               les patients étaient traités selon les recommandations du programme national de lutte
               anti-tuberculeuse (PNLT) conformes aux recommandations de l’OMS.

               Résultats Quatre vingt cinq cas de TB-MR (âge moyen : 36,5 ±11,5 ans ; 63 hommes
               et 22 femmes) étaient inclus dans l’étude. Un tabagisme actif était noté chez 74,11%
               des malades. Au moins une comorbidité était rapportée chez 49,5% des patients. La
               durée moyenne du traitement était 22,7 mois. Les effets secondaires du traitement
               étaient constatés dans 55,3 % des cas (n=47). Les effets secondaires mineurs étaient
               rapportés  dans 42,3% : troubles digestifs (n=17),  arthralgies (n=4), céphalée et
               vertiges (n=6). Les effets secondaires majeurs étaient plus rares (10,5 %) : urticaire
               (n= 9), troubles auditifs et surdité (n= 2), troubles neuro-psychiatriques (n=2), hépatites
               médicamenteuses (n=3) et insuffisance rénale (n=3). Nous étions contraints de
               suspendre 1 médicament pour  9 malades. Une diminution de la dose du médicament
               incriminé était indiquée dans 14 cas. Des antidépresseurs étaient prescrit  chez  1
               patient et un malade avait nécessitait sa mise sous anticonvulsivant. Tous les patients
               étaient traités par pyridoxine et inhibiteurs de la pompe à proton (IPP). L’évolution était
               marquée par la guérison dans 37,6 % des cas (n=32), un échec au traitement dans 4
               cas et  49 malades sont en cours du traitement.

               Conclusion  La prise en charge rapide  et intensive des effets indésirables est

               essentielle, sans quoi ils peuvent accroitre le risque d’inobservance du traitement et
               provoquer une morbidité permanente voir le décès du patient.










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