Page 223 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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LA PRISE EN CHARGE DU PNEUMOTHORAX SPONTANE:
EXPERIENCE DU SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL
MOHAMED TAHAR MAAMOURI NABEUL-TUNISIE
MEJRI I, LAOUINI I, NACEUR I, BOUZAIDI K, LOUKIL M, MARGHLI A, GHRAÏRI H
SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL MOHAMED TAHAR MAAMOURI NABEUL-TUNISIE
Introduction: Au cours du pneumothorax, l'évacuation de l’air peut se faire par une
exsufflation ou par la mise en place d’un drain thoracique. En pratique clinique, le
drainage reste largement utilisé et constitue la stratégie thérapeutique la plus adoptée
malgré tous ses inconvénients.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective monocentrique de type cohorte incluant
tous les patients hospitalisés pour un pneumothorax spontané(PNS) entre janvier 2013
et juin 2016.
Résultat : Notre échantillon comportait 109 PNS. L'âge moyen était de 37 ± 16 ans [16
- 85 ans] avec une nette prédominance masculine (sexe ratio=10,8). Le tabagisme
actif était noté chez 98 patients (89,9%). L'échantillon recensait 64,2% de PNS
idiopathique et 35,8% de PNS secondaire. Le PNS était unilatéral dans 108 cas,
bilatéral dans 1 cas, total dans 90,4% des cas, partiel dans 9,6% des cas et récidivant
dans 11,9% des cas. La tolérance respiratoire du PNS était bonne dans 97 cas (87%).
Huit patients (7,3%) ayant un PNS partiel et bien toléré étaient traités par repos et
oxygène fort débit. Le drainage thoracique était indiqué chez 102 patients (93,6 %),
d'emblée dans 101 cas et après échec du repos au lit dans un cas. Le diamètre moyen
du drain était de 24 mm [18-28]. Le succès du drainage était immédiat dans 62,5%
des cas. La durée moyenne du drainage était de 7 ± 4 jours [3-17 jours]. Des
complications du drainage thoracique étaient présentes dans 79,4%, elles étaient de
type: douleurs thoraciques (50%) avec une EVA moyenne de 5±2, emphysème sous-
cutané (24,5%), saignement (22%), atélectasie (13,7%), trajet sous-cutané de drain
(10%), infection du site de drainage (4,9%), encombrement (3,9%), pleurésie purulente
(2,9%), drain mal positionné (5,8%), OAP à vacuo (1,8%), intolérance à la xylocaïne
(0,9%) et embrochage pulmonaire (0,9%). Le risque de complication était corrélé au
diamètre du drain utilisé (p=0,01) et à l'expérience de l'opérateur (p=0,03). La
pleurodèse était indiquée chez 30 patients à cause d'un PNS chronique chez 12
patients (11%%), récidivant chez 13 patients (11,9%), à bascule chez 3 patients (2,7%),
bilatéral chez 1 patient (0,9%) et associé à un hémothorax chez 1 patient (0,9%). Elle
était réalisée par thoracoscopie chirurgicale chez 5 patients et par instillation de
Povidone iodée à travers le drain chez 5 patients ayant une contre-indication à
l'anesthésie générale.
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