Page 186 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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APPORT DE LA CHIRURGIE MINI INVASIVE EN PATHOLOGIE
THORACIQUE : A PROPOS DE 111 CAS OPERES
CHAARI ZIED ; HENTATI ABDESSALEM ; BEN AYED AHMED ; AMMAR ABDERRAHMEN ;
NIZAR ELLEUCH ; FRIKHA IMED
SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO VASCULAIRE - CHU HABIB BOURGUIBA SFAX -
TUNISIE
Introduction : Pour longtemps, la thoracotomie postérolatérale a été le gold standard
pour toute pathologie du thorax. Depuis les années 90 et le début du 20ème siècle, la
chirurgie mini-invasive a révolutionné le domaine de la chirurgie thoracique. Cette
étude est descriptive, rapportant les résultats de la chirurgie mini invasive dans notre
département. Matériel &
Méthodes : Nous rapportons, à travers une étude rétrospective, tous les patients qui
ont été opérés par chirurgie mini invasive dans le service de chirurgie thoracique et
cardiovasculaire sur une période totale de 4ans et demi, entre Janvier 2013 et Juin
2017. Nous avons exclu tous les patients opérés par voie classique ou ayant une
conversion en per opératoire.
Résultats : Cent onze (111) patients ont été opérés par voie mini invasive (vidéo
thoracoscopie exclusive et chirurgie vidéo-assistée) avec une moyenne d’âge de
48ans (14 - 87 ans) dont la majorité était de sexe masculin (67%). Les indications les
plus fréquentes du traitement par cette voie étaient : les pleurésies (26cas), les
pneumothorax (22 cas), l’exploration ou la résection des nodules pulmonaires (14 cas)
et la biopsie chirurgicale des adénopathies médiastino-hilaires (12cas). Vingt et un
patients (19%) ont eu une résection en wedge majoritairement pour des métastases
pulmonaires. Sept patients (6,3%) des patients ont eu une résection réglée
(lobectomie ou bi lobectomie) dont 57% ont été des cancers bronchiques associant un
curage ganglionnaire radical. Dix patients (9%), ont eu une chirurgie sous anesthésie
loco-régionale, sans recours à l’anesthésie générale, tous adressés pour explorations
de pleurésies récidivantes avec biopsie pleurale, et présentant un PS à 3 ou 4. Cette
chirurgie a été corrélée à une morbidité globale de 6.3% majoritairement dominée par
les fuites d’air prolongées après chirurgie du pneumothorax (2 cas) et chirurgie des
pleurésies purulentes (2cas). La morbidité a été de 2.7% (3 décès successivement par
saignement post opératoire et état de choc, et 2 cas de Pleurésies néoplasiques avec
décès après 20j en Carcinologie pour des patients avec un PS à 3-4).
Conclusion : La voie mini invasive ne cesse de voir ses indications évoluer, et
actuellement, elle représente une excellente alternative diagnostique et thérapeutique
en pathologie thoracique et ceci même pour des patients jugés inopérables devant le
mauvais état général ou ayant un PS élevé.
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