Page 121 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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RGO ET BPCO : S'AGIT-IL D'UN NOUVEAU PHENOTYPE?
N MAREK, A HEDHLI, M MJID, L LOUED,S CHEIKHROUHOU,Y OUAHCHI,J CHERIF,M BEJI,S
TOUJENI
HOPITAL LA RABTA SERVICE DE PNEUMOLOGIE
Introduction : Les symptômes de reflux gastro œsophagien sont significativement
associés à la fréquence des exacerbations des BPCO. Néanmoins, l’effet du RGO sur
l’évolution clinique et fonctionnelle des patients BPCO n’est pas clairement élucidé.
Notre étude a pour objectif d’étudier la prévalence du RGO chez les patients BPCO,
le rapport avec la sévérité de la maladie ainsi que son influence sur le nombre
d’exacerbations, le profil spiromètrique et la qualité de vie.
Matériels et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale incluant 40 patients suivis
pour BPCO. Les données cliniques et fonctionnelles ont été récupérées des dossiers
médicaux. Tous nos patients ont répondu au questionnaire RSI (reflux symptom index)
et au questionnaire COPD Assessment Test (CAT). Pour le RSI, un score ≥ 13 est
significatif d’une symptomatologie de RGO. Une étude comparative selon la
présence de symptomatologie de RGO a été menée.
Résultat : Notre étude a inclus 40 patients tous de sexe masculin avec un âge moyen
de 64 ans±11 ans. Tous les patients sont tabagiques avec une intoxication moyenne
estimée à 60PA. Une symptomatologie de reflux a été identifiée chez 16 patients soit
40%. Deux groupes ont été identifiés : groupe1 (G1) : score RSI ≥ 13 n= 16 et groupe
2 (G2): score RSI <13 n=24. Nous avons observé plus de comorbidités dans le groupe
1 :61,5% vs 28% , p=0,045 , en particulier, plus de diabète, :57,1% du G1 vs 37,4%
du G2, p=0,262 et d'insuffisance cardiaque 66,7% vs 36,1%,p=0,296. Pour la dyspnée
on n'a pas remarqué une différence significative du VEMS, Un nombre
d’exacerbations ≥ 2 par an plus élevé a été constaté dans G1: 53,8% vs 30% ;
p=0,163 De même les patients du G1 avaient un score de CAT plus élevé avec un
score ≥10 chez 100% des patients du G1 vs 0% du G2, p=0,012).
Conclusion : Notre étude montre que le RGO est fréquent chez les patients BPCO et
il semble que la présence de RGO dans la BPCO aggrave la sévérité de la maladie,
augmente le nombre d’exacerbations et altère la qualité de vie des patients. D’autres
études à plus large échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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