Page 146 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
SEANCE DE POSTERS N°3 : SAHOS - PID -
CONNECTIVITES
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DEPISTAGE DU SYNDROME D'APNEE HYPOPNEE DE SOMMEIL
DANS L'ASTHME SEVERE
AQQAD A, BERRAIES A, LOUHAICHI S, MOUSSA C, HAMDI B, AMMAR J, HAMZAOUI A
PAVILLON B, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI
Introduction : Les données récentes de la littérature suggèrent que le syndrome
d'apnées obstructives du sommeil (SAHOS) est plus fréquent chez les asthmatiques
par rapport à la population générale et qu’il s’agit d’un facteur de risque indépendant
d’exacerbation de l’asthme. Ce lien est encore plus important en cas d’asthme sévère.
Cette association peut être expliquée par le fait que les deux pathologies ont en
commun plusieurs facteurs de risque d’aggravation mutuelle dont l’obésité, le reflux
gastro-œsophagien (RGO), la dysfonction endothéliale et l’obstruction nasale.
But: Evaluer la prévalence du SAHOS chez les patientes suivies pour un asthme
sévère et étudier son impact sur le contrôle de leur maladie.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée au Pavillon B de l’hôpital
Abderrahmen Mami, entre Mars 2017 et juin 2017 incluant 40 patientes suivies pour
asthme persistant sévère. Le diagnostic de SAHOS a été recherché chez toutes les
patientes par l'interrogatoire et par une polygraphie de ventilation. On a comparé les
caractéristiques cliniques, para-cliniques et thérapeutiques de l'asthme des deux
groupes : un groupe ayant un SAHOS et un autre sans SAHOS.
Résultats : Dans notre série, la prévalence du SAHOS était de 72,5%: il était sévère
chez 20,7% des patientes, modéré dans 10,3% des cas et léger dans 69% des cas.
Le ronflement nocturne a été trouvé chez 75% des patientes et était significativement
plus fréquent chez les apnéiques (82,8% vs 54,5%, p=0,04). Le score d'Epworth était
supérieur à 10 chez 45% des patientes (58% vs 27,3%, p=0,06). L’étude comparative
des caractéristiques de la maladie asthmatique n’a pas révélé de différence
statistiquement significative du niveau du contrôle entre les patientes apnéiques (18%)
et les non apnéiques (19%), de l’ancienneté et des antécédents d’asthme aigu grave.
L'obésité était significativement plus fréquente chez les patientes apnéiques (75% vs
33,3%, p=0,01). Le RGO était moins fréquent chez les apnéiques (50% vs 63,3%,
p=0,31). Bien que la différence ne soit pas significative, le caractère allergique était
plus fréquent chez les patientes avec SAHOS (81,8% vs 55,2%, p=0,1). La
comparaison des caractéristiques de l'asthme entre les apnéiques sévères et non
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