Page 148 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               SYNDROME D’APNEE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL : INFLUENCE DE
               L’AGE.

               FESSI.R ; MHAMDI.S ; DABOUSSI.S ; MOETAMRI .Z ; AICHAOUIA.C ; MEJRI.I ;
               KHADHRAOUI .M ; CHEIKH .R

               SERVICE DE PNEUMO- ALLERGOLOGIE HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS



               Introduction  : Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est un problème
               de santé publique de par sa fréquence et ses répercussions  notamment
               cardiovasculaires et socioprofessionnelles. Sa prévalence augmente avec l’âge.

               But du travail  :  Evaluer l’impact de l’âge sur le SAOS et décrire les particularités
               cliniques et thérapeutiques pour les sujets jeunes et les plus âgées.


               Patients et méthodes  :

               Etude rétrospective ayant porté sur 101 patients (pts) suivis dans notre service entre
               2012 et 2013 pour SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire. Les pts ont été répartis
               en 2 groupes : G1 : âge ≥60 ans ; G2 : âge <45 ans.

               Résultats  :


               Le G1 représentait 50 pts et le G2 51 pts. L’âge moyen était de 67,8 et 35,5 ans
               respectivement. Il existait une prédominance féminine pour le G1 (29 vs 21 ; p<0.01)
               et masculine pour le G2 (40 vs 11 ; p<0.01). Le tabagisme actif était plus fréquent dans
               le G2 (69,2% vs  30,8% ; p<0.01). L’association à des  comorbidités était
               statistiquement plus  notée chez le  G1 comme : l’hypertension artérielle (83,7% vs
               16,5% ; p<0.01), les  cardiopathies(30% vs 7,8% ; p=0.004), le diabète (33,3% vs
               10,2% ; p=0.004), le syndrome métabolique (44% vs 19,6% ; p=0.0008), et la
               dyslipidémie (16%  vs 2% ; p=0.016).Les troubles de la concentration étaient plus
               fréquents chez le G2 (47,1% vs 30% ;  p=0.07),de même que les anomalies de
               l’examen ORL( 22% vs 8% ; p=0.05). L’obésité était statistiquement plus observée
               dans le G1 (86% vs 60,8% ; p=0.004 ; BMI : 36,8 vs 32,75kg/m2 ; p=0.005)
               contrairement au surpoids dans le G2 (31,4% vs 12% ; p=0.018). Le bilan fonctionnel
               respiratoire a noté une prédominance du syndrome restrictif pour le G1 avec baisse
               plus marquée de tous les volumes : la CPT (4,66 vs 6,17L ; p<0.01), le VEMS (1,9L vs
               3,47 ; p<0.01), la CVF (2,79L vs 4,03L ;  p=0.06). La DLCO était également plus basse
               dans le G2 (20,84 vs 31 ml/mn/mmHg ; p<0.01). Le syndrome obstructif était plus
               fréquent dans le G2 (12,5% vs 2% ; p=0.05). Le SAOS était plus fréquemment modéré
               pour le G1 (31,4% vs 12% ; p=0.018). Par contre, il était plutôt sévère dans le G2 (70%
               vs 37,3% ; p=0.001).Ceci pourrait expliquer le recours plus fréquent à la ventilation par
               pression positive continue chez ces pts (72,3% vs 39,1% ; p=0.001).


               Conclusion  :




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