Page 150 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               PARTICULARITES FEMININES DU SYNDROME D’APNEE
               OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL.

               FESSI.R ; MHAMDI.S ; DABOUSSI.S ; MORTAMRI .Z ; AICHAOUIA.C ; MEJRI.I ;
               KHADHRAOUI .M ; CHEIKH .R
               SERVICE DE PNEUMO- ALLERGOLOGIE HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS


               Introduction  :


               Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est une situation hautement
               prévalente notamment chez l’homme, néanmoins sa fréquence est en nette
               augmentation chez la femme avec certaines spécificités.

               Objectif  : Déterminer les particularités cliniques, fonctionnelles et thérapeutiques du
               SAOS chez la femme.


               Matériels et méthodes  :

               Etude rétrospective colligeant les dossiers de patients (pts) suivis dans notre service
               pour SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire entre 2010 et 2015. On  a comparé
               2 groupes : G1 : sujets de sexe féminin ;  G2 : sujets de sexe masculin

               Résultats  :


               Il s’agit de 85 femmes et 100 hommes. Les femmes étaient statistiquement  plus âgées
               au moment du diagnostic (59 et 46 ans respectivement, p<0.01). Un tabagisme actif
               était présent dans 6.9%(G1) et 92.9% (G2) (p<0.01). Les comorbidités statistiquement
               plus retrouvées dans le G1 sont : l’ HTA 60.9% vs 41,2% (p=0.007), et la dysthyroïdie
               14,9% vs 3,9% (p=0.008). Il n’a pas été démontré de différence entre les 2 groupes en
               termes de diabète, de syndrome métabolique et de cardiopathie. La dyslipidémie et la
               BPCO étaient plus fréquentes dans le G2 (33,3% vs 15,7% p=0.005 ; 5.9% et 0%
               p=0.032 respectivement), par contre l’association à l’asthme et au  reflux gastro-
               œsophagien étaient plus observés dans le G1 (16,1% et 7,8% p=0.07 ;  14.9% et 2.4%,
               p=0.06 respectivement). Les 2G étaient comparables en termes de symptômes
               nocturnes  et diurnes (score d’Epworth :  11,2 et 12 respectivement) sauf pour la
               nycturie qui était nettement plus notée dans le G2 (42,3% vs 11,4%,  p=0.006). On
               note pour  le G1 statistiquement plus d’obésité (93,1% et 65,7% respectivement ;
               p<0.01) essentiellement morbide (IMC≥35kg/m2) dans 74.7% ( p<0.01) avec un BMI
               moyen  à  38,3 et 32,6 kg/m2  respectivement ; (p<0.01).Cependant pour le G2 un
               surpoids était le plus souvent observé (29,4% vs 5,7% ; p<0.01).A la  biologie on a
               noté la prédominance de   l’hypertriglycéridémie dans le G2  (59 ,6% vs 36,1% ;
               p=0.002), et de l’anémie dans le G1( 13,2 et 13.9 respectivement ; p<0.01). Sur le plan
               fonctionnel respiratoire, la  restriction était  statistiquement plus sévère dans le G1
               comme le témoigne les taux plus abaissés de la CPT (4,36 vs 6,25 ; p<0.01), de la





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