Page 178 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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LA FONCTION RESPIRATOIRE CHEZ LES AGENTS DE PROTECTION
CIVILE
M.TRIKI, F. YANGUI,M. ABOUDA, D. SAKKA, A.TABBOUBI , MR. CHARFI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE. HÖPITAL DES FSI
Introduction :
Les agents de la protection civile (APC) sont fréquemment exposés lors de leur
exercice à l’inhalation de fumée d’incendie contenant des concentrations élevées de
gaz toxiques et d’irritants. Cette exposition peut engendrer des effets respiratoires à
cours et à long terme, pouvant altérer la fonction respiratoire.
Objectif : Rechercher les effets respiratoires cliniques et spirométriques éventuelles
de l’exposition aux fumées d’incendie chez les APC et évaluer l’efficacité préventive
des équipements de protection individuelle (EPI).
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale cas témoin
comparant un groupe d’APC actifs exposés aux fumées d’incendie à un groupe témoin
constitué de personnel de l’hôpital des FSI. Les deux groupes ont été soumis à un
questionnaire, un examen clinique et une spirométrie. Pour l’analyse statistique nous
avons utilisé le test de Student et le test de chi deux.
Résultats :
Le groupe APC est constitué de 55 agents actifs, âgés en moyenne de 35,5 ans. Parmi
eux, 65% étaient fumeurs avec une moyenne de tabagisme de 12,5 PA. Ils avaient
une ancienneté d’un à 33 années avec une moyenne de 12,5 années. Le groupe
témoin est composé de 45 personnels de l’hôpital et avaient des critères comparables
d’âge et de tabagisme. Chez les APC, la moyenne d’exposition aux fumées d’incendie
était de 16,7 jours par semaine en été et de 7 jours par semaine en hiver. 70% des
APC portaient un EPI lors de leurs interventions. La symptomatologie respiratoire était
faite de toux avec expectoration (24%) et de dyspnée d’effort (21%). Vingt quatre pour
cent seulement présentaient des crises de toux lors de l’exposition. Un trouble
ventilatoire obstructif était plus souvent observé chez les APC (12,3%) que chez les
contrôles (6,25%). Cependant, la différence n’était pas significative. La moyenne de la
capacité vitale forcée (CVF) était de 4,79 l/mn chez les pompiers et de 4,4l/mn chez
le personnel de santé avec une différence non significative. La valeur moyenne du
volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) était de chez les pompiers de 3, 94
l/ mn et de 3,67 l /mn chez les agents de santé et la différence était non significative.
Conclusion :
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