Page 168 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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DECOMPENSATIONS AIGUES DES PNEUMOPATHIES
INFILTRANTES DIFFUSES FIBROSANTES : ETIOLOGIES ET
EVOLUTION
FESSI R, DHAHRI .B, B AMAR.J, ZAIBI.H, AZZABI .S, BACCAR.MA, AOUINA .H
SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE
Introduction :
La pneumopathie infiltrante diffuse (PID) est une pathologie grevée de lourde morbidité
et mortalité. L’histoire naturelle est marquée par l’aggravation progressive avec des
événements aigus pouvant conduire à une détresse respiratoire parfois menaçante.
But du travail :
Décrire les étiologies et l’évolution des décompensations aigues (DA) de PID
chroniques fibrosantes ainsi que les facteurs prédictifs de leurs survenues.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective incluant 88 patients (pts) suivis dans notre service de 2000 à 2016
pour une PID chronique fibrosante confirmée par la tomodensitométrie de haute
résolution.
Résultats :
Il s’agit de 41 hommes et 47 femmes d’âge moyen 60,5 ans. Quarante-huit pourcents
des pts étaient tabagiques. Les étiologies étaient dominées par les PID idiopathiques
(n=35) suivies de la sarcoïdose (n=19). Une ou plusieurs DA étaient notées chez la
moitié des pts (entre 1 et 4 DA). Elles étaient révélatrices de la maladie chez 5 pts.
Elles étaient caractérisées dans tous les cas par une aggravation de la dyspnée de
base associée à la fièvre (n=9 ; p=0.07), et à l’augmentation de l’abondance des
expectorations et de leur virage (n=18 ; p=0.037). Soixante-trois pourcents de ces pts
étaient sous corticothérapie orale prolongée. Les facteurs prédictifs de survenue des
DA retrouvés dans notre étude : l’association à une cardiopathie (p=0.044), la
présence de râles crépitants (p=0.06), la désaturation au test de marche de 6 mn
(p=0.02), la sévérité du trouble ventilatoire restrictif calculé par la CPT ( 57,6 vs 76,6 ;
p=0.047) et les lésions en rayon de miel au scanner (65,9% ; p=0.032).Les étiologies
re
de la 1 DA étaient dominées par la surinfection bronchique (n=18) et la pneumopathie
infectieuse (n=16). Les autres causes sont représentées par l’exacerbation aigue (n=4),
la tuberculose pulmonaire (n=3), l’embolie pulmonaire (n=2), et la poussée
d’insuffisance ventriculaire gauche (n=1). Lors de la DA, 21pts avaient une pao2
inférieure à 70mmHg (p=0.043) dont 8 étaient en insuffisance respiratoire aigüe. La
pao2 était significativement plus basse chez ces pts (68,5 vs 77,6 mm Hg ; p=0.001)
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