Page 159 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               ETIOLOGIES DES PNEUMOPTHIES INFILTRANTES DIFFUSES
               FIBROSANTES : PARTICULARITES TUNISIENNES ?

               FESSI. R, DHAHRI .B, B AMAR.J, ZAIBI.H, AZZABI .S, BACCAR.MA, AOUINA .H

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE

               Introduction  :


               Les pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques (PID) regroupent une multitude de
               pathologies caractérisées par l’atteinte préférentielle de l’interstitium pulmonaire.

               Buts du travail  :

               Préciser les étiologies des PID chroniques fibrosantes d’une population de patients
               suivis au service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.


               Patients et méthodes  :

               Etude rétrospective portant sur les patients (pts) suivis dans notre département de
               pneumologie entre 2000 et 2015 pour PID chronique fibrosante confirmée par
               tomodensitométrie thoracique de haute résolution.


               Résultats  :

               Il s’agissait de 88 pts [41 hommes et 47 femmes] d’âge moyen : 60,5 ans. 48,9% était
               tabagiques. Une exposition organique était notée chez 10,2% et minérale dans 4,5%.
               Les comorbidités étaient dominées par l’HTA et le diabète (37,5% et 25%
               respectivement). Une maladie de système déjà connue était retrouvée chez 11 pts.
               Les principaux signes révélateurs étaient : la dyspnée d’effort (93,2%), la toux sèche
               chronique (47,7%) et les signes extra-thoraciques (30,4%) notamment cutanés. Le
               délai moyen de consultation était de 17,8 mois. L’examen a noté des râles crépitants
               dans 69,3% et un hippocratisme digital dans 29,5%. Le scanner thoracique était
               contributif au diagnostic étiologique dans 62,5% des cas. La fibroscopie bronchique
               était pratiquée dans  76 cas, associée au  LBA (71cas). Des biopsies étagées des
               éperons étaient réalisées dans 34 cas et ont permis de confirmer le diagnostic de
               sarcoïdose dans 4 cas. Ailleurs la signature histologique était obtenue chez 16 autres
               pts (22.7%) par : Biopsie pulmonaire chirurgicale (4 UIP idiopathiques ,3 PINS, une
               lymphangioléiomyomatose, une LIP), médiastino-scopie (1 UIP, 1 sarcoïdose), biopsie
               cutanée (4 sarcoïdoses) et par biopsie hépatique (1 sarcoïdose). Pour les autres cas
               l’étiologie était retenue par la conjonction d’arguments radio-cliniques et biologiques :
               UIP idiopathique (24cas) la sarcoïdose (12cas), PID secondaires aux connectivites
               (12cas) PINS à priori idiopathique (3cas)  Pneumopathies d’hypersensibilité (4cas),
               silicose (2cas), BOOP (3cas),  pneumopathie interstitielle aigue (1cas), hémorragie
               alvéolaire (1cas). Aucune étiologie n’a été retrouvée chez 7 pts qui étaient perdus de
               vue.





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